Rencontre avec Rosalie Blouin, élève au DEP Électricité du CFP Gabriel-Rousseau

Rosalie Blouin, élève au DEP Électricité du CFP Gabriel-Rousseau
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Rosalie Blouin étudie au Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau (CFPGR) où elle est inscrite au diplôme d’études professionnelles (DEP) en électricité. Au cours de sa première année d’études, Rosalie a remporté le prix Mixité en chantier – Future travailleuse (remis par la Commission de la construction du Québec) à la 26e édition du concours Chapeau, les filles! À cette occasion, nous l’avons rencontrée afin de discuter de son parcours et de la vision de son avenir professionnel dans le domaine de la construction.

Je ne peux pas dire autre chose que : j’étais très contente ! J’ai appris la nouvelle en regardant mes courriels un matin. Ça commence bien une journée ! J’étais honorée. Le personnel enseignant m’a aussi beaucoup félicitée. Quand j’ai envoyé ma candidature, j’ai demandé à mon enseignant Ghislain Lachance d’être mon mentor pour m’aider. Il était très content que je fasse appel à lui et que je remporte ce prix.

Je me suis inscrite, car je souhaitais changer de carrière. Je n’étais pas à ma place en hygiène dentaire, alors j’ai décidé de changer. À deux reprises, j’ai tenté de pratiquer des métiers dans le domaine de la santé, mais j’ai compris que ce n’était pas mon dada. Je voulais quelque chose de différent.

J’avais déjà travaillé dans une « shop ». Je faisais du câblage électrique pour les phares de remorques, des choses comme ça. J’ai aimé ça essayer de comprendre comment ça fonctionne et toute la manipulation autour. Je cherchais quelque chose qui ressemblait à ça et j’ai trouvé la formation en électricité. Je me suis dit que ça serait intéressant de travailler dans ce domaine-là.

Les métiers traditionnellement occupés par des femmes comme administratrice, ce n’était pas mon genre non plus, alors j’ai opté pour quelque chose de complètement différent.

Rosalie Blouin, élève au DEP Électricité du CFP Gabriel-Rousseau
Rosalie Blouin, élève au DEP Électricité du CFP Gabriel-Rousseau

Nous sommes environ de 19 élèves par classe. C’est le « fun » d’être un petit groupe d’élèves. Des groupes de 40, comme j’en avais en santé, c’est gros. On est plus proches ici. La formation est propice à tisser des liens naturellement.

Cette année, on est deux ! Il y a au moins une fille par classe à chaque rentrée.

Oui ! Je n’avais jamais manipulé de gros outils comme les scies, alors c’est une réalisation personnelle pour moi d’être capable maintenant d’utiliser ces outils agilement. On a des laboratoires à faire et je performe bien. J’ai remarqué que j’étais en avance et que je terminais avec des temps impressionnants, ce qui me rend évidemment très contente.

Le DEP est un beau défi en soi. Il me reste encore un an de formation, alors je sais que plusieurs autres apprentissages sont à venir. Les cours deviennent de plus en plus complexes en avançant, mais c’est un bon enjeu. J’aime ça !

Tout est différent. Mon programme en hygiène dentaire comportait des cours très théoriques et beaucoup d’information à intégrer rapidement. La charge d’études et de travaux à faire à la suite des cours est immense. C’est beaucoup plus difficile de maintenir le rythme lorsqu’on doit ajouter d’autres choses à l’horaire comme le travail et la vie sociale. Le DEP me permet de consolider les diverses obligations dans mon horaire tout en ayant encore de l’énergie à la fin de la journée. En formation professionnelle, on est aussi souvent en laboratoire [découvrir les locaux du DEP Électricité]. On est beaucoup plus dans l’apprentissage pratique et on essaie plein d’affaires différentes. Les locaux au Centre de formation professionnelle Gabriel-Rousseau sont vraiment adaptés pour simuler un contexte professionnel réel dans lequel on applique ce qu’on apprend dans les modules. Le corps enseignant aussi est beaucoup plus agréable. La dynamique est très détendue. Il trouve toujours une façon de bien nous expliquer les choses pour que l’on comprenne et surtout, qu’on les retienne facilement. Ils ont tous beaucoup d’expérience dans le métier et se complètent bien comme équipe enseignante.

Oui, totalement ! On apprend tellement de choses ! Pour nous préparer à donner notre meilleur sur le marché du travail, on s’entraîne énormément. En plus, la formation se complète assez rapidement (1 an et demi) et on a la possibilité d’obtenir un emploi en électricité en tant qu’apprenti durant l’été pour pratiquer davantage et continuer d’apprendre. D’ailleurs, plusieurs mesures sont mises en place pour favoriser l’intégration des femmes sur les chantiers [en savoir plus : ccq.org/qualification-acces-industrie/femmes].

Je lui dirais de foncer ! Quand on est plus jeune, on veut faire un million de choses et c’est difficile d’en choisir une seule, alors il ne faut pas craindre d’essayer et se réorienter au besoin. Dans le domaine de l’électricité, plusieurs chemins sont possibles, tu peux travailler dans l’industriel comme dans le résidentiel, et tu peux toujours changer d’axe si tu veux faire différent. Ce n’est pas comme l’hygiène dentaire où tu laves des bouches toute la journée !

Les débouchés sont bons pour que je me trouve un emploi lorsque j’aurai terminé le programme l’an prochain, je n’ai aucune crainte par rapport à ça.

J’aimerais bien aller travailler dans le nord du Québec. J’ai la chance d’avoir la liberté d’y aller et je pense que ça serait une belle expérience de vie que de travailler dans un milieu différent de celui d’où je viens. J’avais aussi pensé à sortir de la province, juste pour voir comment ça se passe ailleurs au Canada et vivre quelque chose de nouveau. Finalement, il y a de l’électricité partout !

Rosalie Blouin, élève au DEP Électricité du CFP Gabriel-Rousseau

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(Photo et propos recueillis par Ève-Béatrice Corriveau Gutierrez)